Mediapart, 26 Juin 2016 (texte original de l’Espresso)
Des sondages démentis, les bourses en chute libre et le Premier ministre britannique David Cameron annonçant la démission : le référendum marque la victoire du “oui” à la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne. Nous parlons de ce résultat historique et ses conséquences possibles avec Emiliano Brancaccio, professeur d’économie à l’Université de Sannio et promoteur de l’ “alerte des économistes”, publiée en 2013 dans le Financial Times, un document qui est rappelé aujourd’hui pour l’extrême scepticisme sur le processus d’unification européenne.
Professeur, les sondages et les marchés donnaient pour acquise la victoire du “non” à la sortie du Royaume-Uni par l’Union européenne. La vague du Brexit ne s’est cependant pas arrêtée. Quelles leçons pouvons-nous tirer de ce résultat définit comme inattendu par la plupart ?
“Ce n’était pas inattendu pour tout le monde. Les sondages, dans de tels cas, n’aident pas. Quant aux marchés, arrêtons de penser que les spéculateurs sont des visionnaires : comme le disait le prix Nobel James Tobin, au-delà de rares exceptions généralement ils ne savent pas regarder au-delà des dix prochaines minutes.” […]